il y a des moments que siwoo ne pensait jamais vivre.
et celui de boire, rectification, de voir boire une de ses ex comme si la vie n’avait plus d’intérêt fait partie d’un top 3, sans aucun doute. des mois sans se parler, sans s’approcher et te voilà devant lui, sans explication, juste un "on sort ?"

la main de l’américain se pose sur le dessus de ton verre avant de voir le liquide ambré de nouveau disparaître. tu vas me dire ce qu’il t’arrive ? il a jamais voulu être le bon pote siwoo. c’est pas son style, c’est pas son envie, mais il se retrouve malgré lui à jouer les psy d’un soir. t’es pas du genre à te laisser aller, ton image reste ta marque de fabrique et contrairement à lui, les fans ont un impact importants sur ta vie. je voudrais éviter que tu me fasses des aveux en même temps que je te tiens les cheveux après, il fait écho à ta demande par message, qui l’avait bien fait rire au passage. il est plus du genre à esquiver ce genre de moment, qu’à être la bonne cops d’un soir. tu t’es faites larguer ? quitte à avoir mal, autant que ce soit lui qui retire d’un coup sec le pansement ce soir.

— elle n’espérait rien.
puis son coeur s’est emballé au fil des semaines. à le vouloir à ses côtés – à chaque instant. jusqu’au déluge. jusqu’à la chute fatale. qui laisse des marques, des ecchymoses vifs qui prennent du temps à ternir.
et comme refuge, comme souffle nouveau ; elle n’a rien trouvé d’autre que crier à l’aide dans tes messages. en riant grossièrement, comme si elle n’était plus elle-même. juste de quoi t’alarmer suffisamment pour que tu lui offres une bouée de sauvetage.

les verres s’enchainent et elle ne dit pas grand chose, se contente d’éviter tout ce qui lui rappelle nam. tu finis par la stopper, ta main qui recouvre le verre et les prunelles qui viennent l’interroger.
c’est pas dans ses habitudes.
tu l’as connu trop longtemps pour laisser passer sans t’alarmer (elle te déteste pour ça, ce soir).

les sourcils se froncent. yah.
et dans un geste bancal, elle recule ta main. boit d’un cul sec le liquide quand ton ultime question vient frapper son égo.
faut être en couple pour se faire larguer.
c’est pas ce qu’elle veut romy. ou c’est ce qu’elle se persuade de ne pas vouloir – toujours entourée d’homme instable. comm un aimant.
vous êtes trop cons, vous les mecs. toi le premier. elle est prête à t’attaquer, toi aussi. le premier à être à l’origine de ses peines.
c’est peut-être ta faute.

et ton attitude le fait sourire. toi qui souhaite toujours montrer le meilleur de toi-même, te laisse dépasser par la réalité des événements. tu n’aurais jamais cherché sa présence avant, à part pour vous "amuser". son regard passe de toi, au serveur qui ne cesse de vous ramener des verres à ta demande. et il est pas du genre à rester sans bouger siwoo, te voir t’enivrer et amusant, mais ne te ressemble tellement pas que ça l’alerte quelque peu.

il n’a jamais su tourner autour du pot, siwoo, il préfère toucher là où ça fait mal directement, quitte à se prendre des baffes au passage. tu la sens bouillonner face à son approche trop direct, et un sourire en coin naît à la commissure de ses lèvres. je suis peut-être un con, mais c’est toi qui n’apprend rien de tes anciennes histoires, il a fini par avouer, qu’il n’avait pas été le gars parfait, mais il ne l’a jamais été et ne l’avait jamais caché.. à croire, que tu aimes les mecs dans son genre qui sont là pour te repousser plus que pour t’aimer. monsieur le footballeur était pas si merveilleux que ça ? demande-t-il avant de prendre une gorgée de sa bière. performant sur le terrain, mais pas au lit askip.. il veut la faire rire aussi, parce que la voir pleurer serait de trop dans cette situation.