— insomnie venant troubler tout cycle de sommeil, espoir de se rendormir anéanti à jamais alors qu’elle se met sur son téléphone pour mieux guetter ce qui pouvait se dire sur les réseaux. confiance détruite au dixième message reçu qu’elle se lève en toute discrétion pour aller cuisiner des sucreries. farine, œuf, sucre, pépites de chocolats. care package donnée par sa propre mère alors qu’une idée lui vient en tête. sel venant remplacer le sucre pour mieux assouvir sa prochaine blague au réveil des filles. poupées tardant bien trop à se lever qu’elle tente d’ouvrir la chambre où est sunmi. blague mal reçu que le verrou est encore en place. yah, pourquoi c’est verrouillé ! la main tambourine pour mieux les réveiller. boucan qu’elle devient quand elle s’ennuie un peu trop et que les réseaux sont bien trop cruels à la longue.

— le sommeil précieux –
dernier quart d'heure avant que le réveil ne sonne. dernière parenthèse avant les entraînements et les répétitions pour les mama approchant. et sunmi, elle se retrouve dans le fond de son lit, en étoile sous sa couette à rêver de vacances au bord de mer. quand la vague la submerge sur sa serviette et qu'elle se redresse d'un coup, sous la panique. c'est la voix d'eunbin qui éclate, le poing qui tambourine contre la porte. sunmi jette un oeil à son téléphone pour regarder l'heure puis porte son attention sur haru ; toujours les yeux fermés, imperturbable. les dents serrées, elle repousse la couverture pour s'extirper du lit et venir déverrouiller l'entrée dans leur chambre. elle ouvre la porte dans la volée. yah ! dans une voix à la fois agacée et plus basse que la sienne, pour éviter de réveiller haru. qu'est-ce que t'as bon sang ça va pas ?! à se demander si elle avait signer un contrat de babysitter en même temps que les papiers pour l'agence.

— le rêve est doux.
elle est là, sur un podium, son corps serré contre celui des filles, les lumières rivées sur leurs visages. un instant d’apothéose, de consécration. l’ambition démesurée qui se révèle lors des songes nocturnes. tout y est, la dorure du trophée, la foule qui les acclame, les larmes sur leurs visages ; moment de gloire qui les partage et qui pousse eunbin à se saisir du micro. pour hurler ?? le rêve se fige, puis reprend lorsque sunmi vole le micro à la maknae pour chantonner sous sa barbe, et finit par se détruire quand le bruit d’un minuteur se déclenche. ses yeux s’ouvrent à peine, haru encore trop endormie pour comprendre ce qu’il se passe, même si elle arrive à capter divers mouvements vers la porte de leurs chambres. son regard se pose sur le lit vide de sunmi, et n’arrivant pas à aligner plus de deux idées cohérentes à cette heure si matinale, haru se retourne dans son lit, emportant sa couette au passage. réveillez moi s’il y a des morts.

— elle est rentrée tard mirae, corps resté à l’agence dans l’envie de progresser, dans une idée de chansons à inventés et elle en avait oublié le doux réconfort du sommeil. elle qui avait glissé un regard plein d’affections sur les deux plus jeunes dans les bras de morphée avant de les rejoindre. et elle ne se souvient pas des rêves (trop nombreux, trop flou) juste d’un sentiment de paix intérieur brusquement interrompu par un tambourinement à réveillé un mort. et le sursaut la fait presque se prendre le sommier du lit superposé. « bordel c’est pas vrai » les dents serrés quand elle repère que la fauteuse de trouble n’est plus dans son lit. mirae qui s’arrache de son lit dans un bougonnement insistent « eunbin je te jure si c’est pour hurler sur un de tes favoris du moment, je t’étrangle » patience qui avait quitté les pensées dès qu’elle avait jeté un oeil sur l’horloge.

— le sommeil réparateur est de courte durée en ce moment.
enchainement d’entrainements maltraitant leur corps, et leur esprit à l’approche des cérémonies. le rythme est soutenu et empêche la poupée de voir d’autres personnes (en dehors des filles du groupe). le visage plongé dans l’oreiller, c’est par les voix familières de ses amies qu’elle émerge de ses songes. un grognement s’échappe de ses lippes avant de se cacher sous sa couette réconfortante. YAH ! qu’elle hurle en entendant les voix s’intensifiaient. elle s’échappe de son cocoon pour voir ce qui explique autant de bruit. et c’est sur mirae et eunbin qu’elle tombe.. haussement de sourcils, avant de soupirer. il est trop tard pour les conneries, qu’elle lâche dépité.

— celle qu’on annonce coupable sans même le moindre procès. indignation totale alors que c’était uniquement la faute de sunmi et haru d’avoir mis un verrou sur la porte. comment pouvait-elle se glisser dans leur chambre pour se rendormir et faire comme si de rien n’était avec les cookies. l’injustice n’était que plus présente. la lèvre tremblote, gamine roublarde capable d’avoir les coéquipières de sa sœur avec alors pourquoi pas persae, deux ans après. yah ce n’est pas ma faute. depuis quand on verrouille les portes dans ce dortoir hein ? comme si ça allait la sauver avec mirae de réveiller. peut-être qu’elle pouvait se faufiler pour rejoindre haru et le sanctuaire sacré qu’était son lit. puis yena s’y met aussi, comme si sunmi pouvait être absous de son péché d’avoir fermé sa porte. la bouche s’ouvre et montre sunmi comme si c’était la seule fautive dans l’histoire.

— une à une, les poupées se faufilent hors du lit pour donner de leur voix. loin d'être ravies d'avoir un tel réveil, il n'y a qu'eunbin qui a l'air plutôt fraîche (debout depuis un moment sûrement). sunmi se retourne vers haru avant de soupirer. t'endors pas tout de suite alors parce que le cadavre aura le corps encore chaud. qu'elle dit en se retournant vers la maknae, le regard lourd de sens. yena rejoint mirae et la rappeuse est jetée sous le bus par la fouteuse de troubles du dortoir qui la pointe du doigt. dans un geste rapide, elle asème sa main d'une petite tape. YAH ! qu'elle jure en sortant totalement de la chambre, rejoignant le reste des membres. si on ferme le verrou c'est tout simplement parce que QUELQU'UN n'arrête pas d'aller et venir dedans soit pour nous piquer des affaires, soit pour s'amuser à mettre des trucs sous nos oreillers ! lui prendre la tête si tard (ou si tôt) pour des conneries, comme une volonté de tester sa patience une fois encore.

— le visage a moitié couvert par la couette ne l’empêche pas de suivre tout ce qui s’en suit. haru remercie aussi la facilité qu’ont les membres de persae, en particulier les vocalistes, de sortir les arpèges si tôt le matin. si elle finit par s’asseoir sur son lit suite à l’injonction de sunmi, le grognement qui accompagne le mouvement n’a rien de particulièrement humain. haru aurait pu être embarrassée de ce son, mais la lueur meurtrière qui agite les prunelles de sunmi la rassure ; tôt le matin, il n’y a rien d’humanoïde chez les membres. sauf peut-être chez la maknae, à l’aise même aux petites lueurs du matin, mais comme cela risquait d’être la dernière matinée de sa vie, haru ne la comptait pas dedans.
elle se lève rapidement pour rejoindre les filles dans la pièce d’à côté, prenant bien soin de fermer la porte derrière, un regard appuyé sur eunbin après que le verrou se mette en place. et si maintenant on veut éviter de se faire réveiller aux aurores, c’est sur la porte d’entrée qu’on doit mettre un verrou anti-eunbin. elle baille longuement et jette un coup d’oeil au plan de travail de la cuisine qu’elle aperçoit dans un coin. pourquoi il n’y a rien de rangé là dedans?

— les cheveux recouvrant la moitié du visage, on aurait dit une héroïne d’un mauvais film d’horreur. et elle était elle même d’une humeur massacrante. 
à se demander si eunbin n’était pas parfois trois enfants de cinq ans empilé les uns sur les autres et recouvert d’un long manteau pour se faire passer pour leur maknae. elle regarde d’un oeil noir la lèvre tremblotante d’eunbin et son doigt accusateur envers sunmi et elle à déjà envie d’aller se recoucher. 
« vous pouvez m’rappelez vos âges vous deux là ? on croirait voir une bataille de gamines j’te jure … » à agité la main dans un soupir comme pour apaiser les tensions, elle était pas d’humeur à subir les railleries. elle finit par s’approcher de trois pas pour attraper eunbin par l’oreille comme la mauvaise fille qu’elle était, tout en la chatouillant dans les côtes pour tenter de calmer la tension. « j’pense qu’on t’as suffisamment fait comprendre que les morning spécial eunbin c’était plus possible … va pas accuser sunmi quand elle à toutes les raisons d’verouiller sa porte, s’pèce de cannaille là ».

— les voix qui s’élèvent petit à petit face à l’audace de la maknae. tout le monde cherche à avoir le dernier mot, dans cette histoire sans intérêt où la seule fautive semble tenter le tout pour le tout pour s’en sortir. Yena, elle regarde ça en tant que spectatrice, bâillant de temps en temps, son corps lui rappelant que l’heure n’est pas au dispute, mais plutôt là pour rattraper le manque de sommeil accumulé.
jouez ça à pierre/feuille/ciseaux si eunbin gagne la porte reste ouverte, si sunmi gagne alors la porte reste fermé. vous jouez toutes vos décisions à ce jeu (même les plus importantes) alors pourquoi changez les habitudes. et après comme ça on pourra dormir, qu’elle lance en relevant ses bras au-dessus de sa tête pour s’étirer, le corps fracassé par le rythme effréné de votre quotidien.