— verdure prenant son envol alors que les paysages se transforment pour mieux devenir cet utopie automnale. routine d’une carrière prenant de la longueur alors que le momentum continue d’insuffler une nouvelle vie à la formation. scripts mis de côté pour mieux se concentrer uniquement sur ses sœurs. cage doré retrouvant de sa superbe. existence sous le joug d’une vision rosée où tout pouvait aller pour le mieux. palpitant venant s’emballer en voyant un message de la makeup artiste. réalisation venant briser toute sa journée, l’esprit remonte en boucle le moment exact où le changement s’est opéré pour mieux tomber dans un déni total. effrayée par un rien, celle ayant vécu les scandales en dommages collatérales. celle qui ne visualisait les interactions uniquement par des gros titres ou des hiatus possibles. code mis pour la demeure qui n’était pas sienne. l’appartement vide pour le moment, message envoyé pour la prévenir qu’elle l’attendait avant que l’aînée pense qu’une intrusion est encore.
crise venant prendre l’esprit sans la lâcher, l’idée de faillir à tous ses devoirs d’idole. gamine modelée par l’industrie depuis ses quatorze ans, principes qu’on vient lui inscrire d’un fer blanc. bruits du code venant l’ancrer dans la réalité alors que des larmes la prennent par surprise. bora, assieds-toi faut que je te parle, j'ai passé ma journée dans l'noir. l’impression d’avoir failli en tombant dans son propre piège, se disant qu’elle pourrait sortir de ce qu’elle avait avec bitna sans rien ressentir.

— un message.
tu t’annonces comme ça. ça la fait sourire. elle ne t’a pas croisé de la semaine encore, alors peut-être est-ce l’occasion de pouvoir rattraper le temps perdu.
avant d’arriver, elle prend le temps de demander à sa manager de s’arrêter au 7eleven du coin pour récupérer tes mets favoris et de quoi satisfaire votre soif.
puis s’empresse de rejoindre son appartement (jamais vide bien longtemps) – toujours quelqu’un pour lui tenir compagnie ; à elle et à kuma.
je suis rentrée ! qu’elle s’écrie alors qu’elle passe le pas de la porte, caresse le petit chien qui vient lui dire bonjour. elle laisse échapper quelques rires alors qu’elle tente de s’en débarrasser pour te rejoindre dans le salon.

bora s’inquiète.
c’est presque immédiat.

elle n’a pas l’habitude de te voir dans cet état. larmes au coin des prunelles, habituellement si solaire qu’on oublierait que l’obscurité existe.
son sac tombe presque machinalement au sol alors qu’elle presse le pas en ta direction, les sourcils froncés. bon sang yuna. et elle n’a jamais été très douée pour réconforter, être l’épaule sur laquelle on peut s’apitoyer – mais pour vous, bora sait faire.
pour vous, sa deuxième famille, ce qui la maintient debout - sur scène, bora apprend.
qu’est-ce qu’il se passe ? pourquoi tu te mets dans un état pareil ? elle récupère une boîte de mouchoir posé sur la table basse pour t’inviter à frotter les perles de désespoir.  

— kuma ayant laissé tomber ses antiques dramatiques pour mieux faire sa propre vie, à s’en exciter du retour de sa personne préférée. palpitant enfin calmé de savoir qu’elle pourrait bénéficier des conseils de sa sœur.
à en renifler de manière pitoyable, celle qui pourrait rire de cet état si elle n’était pas dans un imbroglio sentimental. à ne plus savoir quoi faire, démons venant se faire prédateur de chaque pensée. le bruit est soudain, le regard qui se relève alors qu’elle n’est plus qu’émotions face à l’aînée. le mouchoir qu’elle prend pour tenter d’éponger ses larmes. j-je les mots qui ont bien du mal à en sortir. gamine qui avait vécu toute son adolescence sur les fiches de la mystic ou bien des scénarios. les mots de bitna venant résonner dans son esprit. je crois que je suis tombée amoureuse ? la déclaration semble anodine et pourtant les répercussions en font un séisme dans la profession. elle est jeune. encore sous le premier contrat. et son partenaire est une autre femme. peur massive des gros titres si cela venait à se savoir, traumatismes des scandales passés du groupe. je sais pas quoi faire unnie ? le cœur écartelé entre responsabilités et envie. les phalanges tentant de se raccrocher à bora, le tissu qu’elle effleure sans savoir si elle peut s’y raccrocher réellement.