les pupilles qui découvrent le message de l'oiseau menaçant de révéler des choses pouvant entacher la réputation qu'elle vient à peine de construire — vérités ou mensonges, le public s'en moque royalement tant qu'ils peuvent se nourrir de drama qui ne les concerne pas.
et la vérité semble bien trop facile aux yeux de la demoiselle qui n'en savait pas autant sur le parcours du jeune homme.
et l'action, elle, réveille des sensations inexpliquées en elle. soeun en meurt d'envie, elle peut pas faire semblant. elle peut pas se mentir à elle-même.

le choix pour convaincre the bird est rapidement fait — elle ne se laisse pas plus de temps pour réfléchir, s'empêchant de faire marche arrière tant l'idée de réaliser l'action est stupide. et elle le sait que trop bien.
mais au point où elle est en est.. il ne fera que lui en vouloir encore plus. et elle n'a plus rien à perdre puisqu'elle l'a déjà perdu.

arrivée à sa hauteur, ne faisant pas attention à ce qui est à côté de lui, elle agrippe son poignet entre ses phalanges pour le faire avancer de quelques pas, sous le gui le plus proche de lui, d'eux — et sous la surprise du geste, le beau ne résiste pas vraiment. y a certainement juste de l'incompréhension dans son esprit tant tout se passe si rapidement.
et avant même qu'il ne puisse réfléchir à la situation qui est en train de se produire, les lèvres de soeun viennent se poser sur celles de jaewoo pour les embrasser passionnément.
les yeux qui se ferment naturellement pour apprécier le moment qui se terminera aussi vite qu'il a commencé. et soeun, elle sait déjà comment ça va se finir. mal.

l’appréhension lui tord le ventre — encore un message de l’oiseau de malheur. il n’a pas envie d’en découvrir plus, mais a-t-il vraiment le choix ?

il pense à ce que ce secret pourrait faire à sa famille ( ce qu’il en reste ) à sa réputation, parce qu’il ne pourrait pas éternellement feindre d’apprécier Noam ; l’homme qui a dérobé son frère. tout serait plus simple s’il pouvait garder cette vérité sous scellée, quelques années encore espérons le.

et il a pas le temps de répondre, pas le temps de songer plus longtemps à ce qu’il pourrait en être qu’on l’agrippe par le poignet. et il pense d’abord à un des membres avant de découvrir cette silhouette presque devenue familière tant elle s’impose à lui ces derniers temps. soeun

et ce noeud dans sa gorge se resserre un peu. qu’est-ce qu’elle lui veut encore ? il y a l’ombre d’un soupir sous les lippes du chanteur qui s’apprêtent à parler — honneur désaccordé par des lèvres impérieuses.

speechless — les yeux s’écarquillent et sous la surprise, tout son être se paralyse. les muscles se tendent, avant que ses pupilles ne viennent cueillir les siennes. putain il percute le môme, balaye la salle du regarde tout en agrippant le poignet de la belle pour l’attirer plus loin, à l’abri des regards indiscrets, pour mieux faire gronder sa colère noire. mais ça va pas la tête?! le bon sens c’est en option chez toi ou quoi?! t’es complètement tarée ma parole! mais soeun qu’est-ce que tu fous de ta vie?! pourquoi tu fais ça?! pourquoi?! et s’il y a autant d’incompréhension, c’est parce qu’il se dit que toi c’est peut-être pire que dire la vérité sur son frère. t’as vraiment aucun respect pour moi. les paroles qui tombent comme une vérité. tu me dégoutes soeun.

le moment ne dure que quelques pauvres secondes — secondes qui, elle espère, sauront satisfaire l'oiseau de mauvaise augure pour que ses mensonges restent les siens. le regret instantané d'avoir voulu jouer plutôt que de sortir les billets pour faire taire les piaillements.

alors que le baiser sous un gui est censé signifier l'amour éternel — ce baiser lui, ne signifie que problèmes. et c'est pas dans ces conditions qu'elle aurait espéré qu'ils se rapprochent à nouveau.

et elle le sait soeun, qu'elle va passer des minutes à se faire gronder dessus quand jaewoo l'entraine un peu plus loin, à l'abris des regards qui étaient posés sur eux. la belle se pince les lippes, le regard fuyant totalement celui du beau.
ayant fait ça sur un coup de tête, sans vraiment réfléchir aux conséquences malgré qu'elles sont évidentes.

les mots sont durs à encaisser, raisonnent très mal au fond de son être malgré que la colère de jaewoo soit justifiée. j'avais pas le choix. elle veut même pas essayer de lui justifier la raison de son geste. elle est persuadée qu'il va penser qu'elle ment, qu'elle a fait ça pour essayer une énième fois d'attirer son attention. les mots suffisent pas pour que tu comprennes que tu me plais.

j’avais pas le choix —  et l’orage dans sa poitrine fait rage. il en tremblerait presque, tant tes actions le mettent hors de lui. et tes mots sont tout aussi enrageant que tes gestes pas le choix? tu te moques de moi en plus, vraiment, t’aime trop me faire passer pour un con et ça gronde, si fort qu’il en perd sa contenance. il a envie d’exploser jaewoo.
tu mens. il tranche tes paroles à peine échappées de tes lèvres on sait tout les deux que j’en avais pleinement conscience. alors commence pas à me déballer des excuses à deux balles c’est encore plus insultant. et il sent que ça tambourine dans ses veines — l’adrénaline. j’sais même pas pourquoi j’essaye encore de comprendre. t’es complètement stupide. je pourrais jamais m’abaisser à ta hauteur. y a du mépris dans ses mots qu’il ne peut plus contenir. il est tant énervé, tant blessé, qu’il a besoin de rendre les coups jaewoo. maintenant casse toi. t’as foutu ton bordel, c’est bon, tu peux te tirer, après tout c’est ta spécialité non? de partir en cours de route, c’est ton truc ça.

les paroles du beau sont violentes, tranchantes — ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas traité de cette façon. mais elle peut s'en prendre qu'à elle même. il a toutes les raisons de lui en vouloir, de cracher toute sa rage. elle peut pas s'y opposer soeun. et elle peut pas s'attendre à ce qu'il comprenne ce baiser.

la demoiselle s'y attendait, elle savait qu'il n'allait pas réagir en lui rendant son baiser comme elle l'a quand même un peu espéré au fond d'elle. elle savait que ça le rendrait fou de colère. mais elle s'attendait pas à avoir autant mal, à être autant dévastée. à ce qu'il emploie des mots aussi durs, aussi méprisants. c'est bon ? t'as fini ? j'ai très bien compris à quel point j'étais une sous merde à tes yeux. l'émotion qu'elle n'arrive pas vraiment à contrôler, les pupilles qui deviennent lentement humides — les larmes qui ne sont pas loin de tomber naturellement. parce que cette situation lui fait vraiment mal.

après tout c’est ta spécialité non? de partir en cours de route — vraiment ?? tu me dis ça alors que j'ai même pas pu t'expliquer pourquoi j'étais partie ce jour là ?? tu sais rien jae. les mots de trop, ceux qui viennent traverser la carapace de la jeune femme. ceux pour lesquels elle culpabilise chaque jour — d'être partie sans donner de nouvelles.

parce qu'elle savait pas se gérer,
parce qu'elle savait pas gérer son trauma.

pas parce qu'elle voulait pas être avec lui. et elle peut plus lui faire face, elle en peut plus de cette confrontation. les talons qui se tournent pour trouver la sortie la plus proche — s'échapper de cet enfer.