le regard rivé sur l'écran, à décrypter chacune de tes paroles sans vraiment les comprendre si tu le vois vraiment, arrête de le voir — pourquoi ? elle qui aurait juré que tu prendrais toujours son partie, peu importe les conséquences. elle se sent perdue sujin. elle a l'impression de ne plus vraiment te reconnaître, et elle devine que quelque chose sonne faux dans ces mots. que peux-tu savoir qu'elle ignore encore ?

la porte d'entrée se referme sur tes pas et elle se tient là. l'âme vaillante, et le cœur écorché. t'es rentrée... ce n'est pas la même chaleur que d'habitude. soeun, faut qu'on parle. et elle a pas l'intention d'en démordre. tu la connais par coeur, mieux que quiconque d'ailleurs, et tu aurais dû te douter qu'elle n'aurait pas laissé passer ça. je t'attends dans le salon. et il n'y a pas de place à la négociation. elle t'accorde le temps et l'espace d'arriver. de poser tes affaires, de t'armer pour cette jouxte verbale si c'est ce qu'il devra vous en coûter. qu'importe le ton, tout ce qu'elle veut Sujin, ce sont des réponses à cette situation qu'elle vit comme une trahison.

la porte qui se referme sur un accueil glacial de la part de sa grande sœur — bien loin de la chaleur habituelle qu'elle dégage à son égard.
et elle s'interroge directement soeun, à pas comprendre ce changement d'attitude. à pas voir ce qu'elle a pu faire pour la blesser.
et elle sait que c'est le cas. quand sujin agit de cette façon, quand il n'y a que de la froideur qui sort de ses lippes ; quand il n'y a pas une once d'inquiétude ou de protection. elle sait qu'elle a fait quelque chose de mal.

alors qu'elle retire ses chaussures, sa veste — pose son sac sur l'armoire et enfile ses chaussons pour rejoindre sujin dans le salon. elle réfléchit, elle repasse en boucle les choses qu'elle a pu dire. mais elle voit pas. elle comprend pas. qu'est-ce qui se passe ? la voix de la demoiselle se veut douce, à vouloir éviter le conflit à tout prix, surtout avec celle qui compte le plus à ses yeux.

tu t'en doutes certainement déjà — elle n'est pas de bonne humeur, et c'est rare chez elle. Sujin a toujours su se montrer compréhensive et douce, tout particulièrement avec toi. mais cette fois, elle ne peut pas cacher sa peine ( sa confusion )

tu m'expliques ? ce n'est pas une invitation — le ton est bien trop impérieux. elle exige que tu lui donnes les réponses qui lui échappent. pourquoi je dois arrêter de le voir? et comme pour t'aider à y voir plus clair, elle te présente son téléphone ( la conversation ) c'est quoi le problème ? j'ai plus le droit d'avoir des relations maintenant ?

qu'est-ce qui a changé, au point de t'entendre dire ces mots ? tu devrais pourtant savoir qu'elle n'est pas du genre insouciante. encore moins lorsqu'il s'agit de relation. son cœur meurtri ne saurait s'aventurer dans ces jeux qu'elle estime aujourd'hui trop dangereux pour ce qu'ils valent vraiment. s'égarer dans une relation, elle ne le permettra jamais.

les pupilles qui déchiffrent la conversation que sujin lui montre — relisant les mots qui semblent avoir blessés la jeune femme alors que c'était loin d'être son intention. yaah, sujin.. ses yeux dévient du téléphone pour regarder le visage de sa grande sœur. pourquoi tu le prends si mal ? j'ai dit ça pour pas qu'il y ait d'autres articles parce que ça te blesse.. et y a vraiment une incompréhension dans son regard malgré qu'elle cherche, qu'elle essaye de comprendre les sentiments de sujin vis à vis de cette situation. vis à vis des mots employés uniquement pour la protéger, non pour dicter sa vie.

mais y a que de l'injustice qui lui monte à la gorge. à avoir l'impression qu'elle s'en prend à elle pour déverser la colère provoquée par les commentaires de l'article, par la méchanceté d'internet. tu sais bien que jm'en fou si tu le vois ou pas ? j'veux juste pas que tu sois mal.