— un univers qui se met en branle, entre couleurs vives, rires prononcés et chants mélodieux. des paillettes et des strass pour accompagner le tout, pendant que se jouait des scènes qui lui semblaient connaître par coeur. et la fourmilière était en pleine effervescence, les hommes et les femmes s’activant dans les couloirs pour donner vie à des centaines de rêves qui peupleraie bientôt les écrans de bon nombre de gens. cela aurait presque fait toujours la tête du rappeur qui était habitué à tant et tant de ramdam, lui qui donnerait n’importe quoi pour y passer des heures entières. quand ses pensées n’allaient pas vers des courbes qui en faisaient trembler plus d’un.

le temps passait à une vitesse fulgurante, lui donnant l’impression qu’une éternité s’était presque écoulée sans qu’il ne s’en rende compte. des sourires tendus bien des gens sur son passage, des mots échangés avec des connaissances, des visages inconnus. faisant refléter dans ses yeux des images qu’il n’oublierait certainement pas de sitôt. des bizarreries aussi,quand les pas de nymphes semblent s’enfuir dans des nuits infinies. des airs curieux d’abord vinrent se peindre sur le visage du jeune homme qui s’en alla toquer à cette porte où elle avait disparu. comme pour ne jamais être vue à nouveau. ce fut la surprise qui le frappa quand il la vit cachée là, un amas de chair resserré sur lui-même en signe de protection. précaire mais nécessaire au vu des tremblements qui semblaient traverser son corps tout entier. “Hey ? ” un regard en arrière pour voir s’il y avait quoi que se soit d’inquiétant ou gênant dans le couloir avant qu’il n’entre dans la pièce, laissant la porte entrouverte pour laisser la lumière prendre place dans cette pénombre angoissante. “ Tu veux bien me dire ce qui se passe ? ” à s’armer de douceur, pour ne pas l’effrayer davantage. elle dont les traits cachés lui étaient encore inconnus mais qu’il fallait à tout prix sortir de cette torpeur dévastatrice.

— le temps avait ralenti au moment où la porte de sa cachette s’était ouverte et les pas de l’inconnu résonnaient jusque dans son crâne aussi fort que les battements erratiques de son cœur. prise de frissons, jinju plissa les yeux comme si les fermer plus fort allait la sauver de cette situation désespérée. elle refusait de voir qui ou quoi était entré, refusait de savoir ce qu’il allait advenir d’elle. la jeune femme voulait rester dans le noir et l’inconnu le plus longtemps possible. pour l’éternité s’il le fallait.

une voix grave vint tinter dans ses oreilles comme une bouée de douceur dans un océan d’épouvantes. pouvait-elle lui faire confiance ? c’était peut-être son harceleur qui se faisait passer pour son miraculeux sauveur et lorsqu’elle se sentirait sortie d’affaire ce ne serait que l’affreux bonhomme qui lui ferait face. cette pensée lui glaça le sang mais quoi qu’il arrive, que ce soit lui ou non, elle était maintenant coincée.

pas encore tout à fait convaincue, elle ouvrit d’abord un œil pour voir à quelle sauce elle allait être mangée. un nœud d’angoisses se décrocha de ses entrailles pour tomber jusque dans ses pieds, ce n’était pas lui. toute la tension accumulée dans son corps ainsi que la peur s'évanouit d’un coup et jinju se sentit vidée de toute substance. elle papillonna des cils pour s’habituer à la lumière dans la pièce, comme si elle se réveillait d’un long cauchemar. et quand elle réalisa que le danger était passé, elle fondit en larmes.

le monde d’épouvantes dans lequel elle s'était retrouvée piégée semblait disparaître peu à peu alors qu’un visage angélique se dessinait derrière le rideau de ses larmes. dans d’autres circonstances jinju aurait été liquéfiée par la honte d’être retrouvée roulée en boule, les yeux embués de larmes mais l’heure n’était pas au bon sens. l’air à demi soulagée, elle regarda son sauveur en luttant contre de puissants sanglots prêt à faire trembler son corps tout entier. et jinju se demanda si ce n’était pas un ange qui venait de faire irruption pour la sauver du cauchemar de sa propre existence. “il m’a suivie.” son regard, encore teinté d’effroi, se focalisa entre le garçon et la porte, là où son cauchemar aurait pu apparaître. “ça recommence.” toute l’horreur de son coeur se transposa dans sa voix et ses yeux qui suppliaient pour un peu de répit. pour qu’on la laisse tranquille et que sa mauvaise étoile ne vienne pas perturber son groupe.

@byun kangbae

— impression étrange que cet évèvement ne devrait pas se produire. comme tout droit sorti d’un film dont il n’aurait pas vu le début et qui ne laissait un peu sur la touche. loin du scénario qui pourtant n’avait rien de bien compliqué. mais qui lui paraissait complètement surréaliste. il fallait cependant avouer que des jeunes filles en détresse, Kangbae en rencontrait rarement. cela ne changeait rideau fait qu’elles existaient pourtant. et ses lèvres se pincèrent un peu plus, lui qui ignorait s’il pouvait réellement faire quoi que se soit qui pourrait aider la jeune femme.

visage qu’il avait du mal à reconnaitre, lui qui pourtant avec parcouru ses couloirs des centaines de fois. ce n’était pas le plus important pour l’heure, ni ce qui l’intéressait le plus à vrai dire. réussir à sortir ce bout de femme de sa terreur était la principale de ses missions sur l’instant. peu sûr d’être le prince charmant qu’il lui faudrait, lui qui était plus fort pour souffler des promesses irréalisables que des vérités tangibles. il lui fallut malgré tout rester là, tenir bon, face à ses tremblements qui ne donnaient pas l’impression de vouloir s’arrêter.

puis, enfin, un regard, une parole. le confortant dans l’idée qu’il pouvait finalement réussir à faire quelque-chose. un sourire alors, étirant ses lèvres pendant qu’il restait près de la jeune fille. “ Il n’y a personne. Juste toi et moi. ” à chercher son regard, pour lui montrer que ce qui était son cauchemar n’avait pas pointé le bout de son nez jusqu’à eux. “ Je ne sais pas de qui il s’agit mais s’il est encore dans les locaux, on peut appeler quelqu’un pour qu’il le fasse sortir d’ici. ” un souffle léger, tandis qu’il proférait de véritables promesses pour une fois. qu’enfin elle sorte de cet état qui était le sien. “ Je suis là en tout cas. Je bouge pas, il ne t’arrivera rien. ” comme pour lui prouver qu’il était capable de grands exploits.