— le bâtiment captive son attention, les prunelles posés sur ce qu'il a cru pouvoir devenir une maison, autrefois. xingyuan, qui accueille des artistes venant d'ici et d'ailleurs, a été son rêve, mais jamais n'a t-il osé y mettre le pied pour auditionner. le courage laissé derrière, honte remontant à la gorge à l'idée même de ne pas être accepté dans une agence reconnue. sous la pression de sa famille connue, il s'est contenté de petites agences. à ne pas vouloir se poser sur la popularité de sa mère, ou de son frère aîné, grand acteur de renom ayant perdu de sa lumière après les événements passés qui ont impliqué leur petite soeur. et hao, lui, a échappé à ce destin, à son nom terni, sous la protection de son frère qui s'est sacrifié pour lui, pour sa réputation. sous une page blanche, il a esquivé un scandale pouvant mettre une fin à une future carrière. et à se retrouver dans une petite agence sans l'ombre d'un droit, sans contrôle sur sa vie ni les releases de son groupe, a t-il eu de la chance de croiser ahri, durant leurs promotions respectives. aujourd'hui, ils se voient de nouveau, sous un oeil professionnel, car il s'est offert à l'aider dans sa quête à développer sa plume, les mots posés sur papier faisant partie de la vie de hao depuis des années. et de son expérience, il ne se dit pas expert, mais pas sans talent non plus. après tout, il a étudié trois ans, mais écrit depuis le début de son adolescence. il ne se prétend pas le meilleur, mais reste fier de ce qu'il crée. et donc, il se glisse à l'intérieur des couloirs, badge visiteur en main, à essayer de se retrouver entre les murs de la xingyuan, jusqu'à cette petite salle réservée pour l'occasion. il cogne, une fois, deux fois, avant de reculer d'un pas, à attendre que la figure familière vienne l'accueillir, car il n'ose pas de lui-même ouvrir la porte.

— l’envie d’écrire ses propres textes qui germent lentement dans son esprit parfois divaguant, gamine aux envies bien dominantes de participer à l’élaboration des futures sorties de pinkfrost, malgré l’inexpérience évidente. elle le sait pourtant, qu’elle est capable d’avoir l’âme d’un poète quand l’envie lui prend, ahri qui se plaît à gribouiller des phrases dans son vieux carnet de textes, à rédiger des paragraphes à la volée quand elle trouve du temps libre dans le dortoir de son groupe, parfois au milieu de la nuit, quand le sommeil refuse de la bercer. ahri se dévoile alors dans un aspect plus sensible, à ne pas toujours esquisser les textes amusants, excentricité dont elle a l’habitude et qui colle à certaines chansons du groupe. nouveau chapitre personnel qu’elle ambitionne de voir s’accomplir si elle gagne en expérience, le besoin d’être encore plus utile – pour elle-même, aux filles, et à l’agence - qui la submerge, et d’être davantage fière de sa personne. hao lui est ainsi apparu comme une évidence, artiste qu’elle ne connaît pas véritablement bien mais qu’elle apprécie, et dont elle aime tous les textes. quête intellectuelle à laquelle ahri l’a familiarisé en vitesse au détour d’un couloir, et qu’il a accepté de commencer à concrétiser. zihao davantage familier avec ce doux exercice qu’est l’écriture de paroles que la chanteuse, éternelle novice. entente cordiale, rendez-vous (à l’aspect presque professionnel malgré le peu de différence d’âge qui les sépare) organisé avec lui et dont la xingyuan a été rapidement mise au courant. et ahri trône fièrement. demoiselle à la satisfaction se lisant sur son faciès : son souhait de développer sa plume sur le point de débuter. elle vogue presque sur un flot apaisant, les doux battements à la porte de la petite salle réservée pour l’occasion la sortant momentanément de sa contemplation éphémère. puis elle saute presque sur place, à ouvrir allégrement la porte et découvrir celui qu'elle attend ; sourire énergique au garçon qui se trouve désormais face à elle. bienvenuuuue ! et la pièce s’illumine.