U MAKE ME FEEL RIGHT@gil doona - outfit— l'appréhension de doona se faisait ressentir à des kilomètres, et même si hayun pouvait ne pas comprendre certaines choses, elle n’était pas complètement dupe. c’était bien trop visible pour qu’elle ne le remarque pas et bien trop important pour qu’elle puisse se permettre de brusquer et presser son amie. elle se devait de patienter, un regard bienveillant posé sur la silhouette recroquevillée de doona. un exercice difficile qu’elle faisait de son mieux, sentant l’impatience la gagner progressivement à mesure que les paroles de doona sortait, trop lentement à son goût. mais elle parlait, elle commença à lui expliquer ce qui la tracassait, ce qui faiblissait son âme et la rendait terne. toute ouïe, elle prenait le temps de prendre toutes les informations en considération, sans oser émettre le moindre son avant d’être certaine que sa bandmate ait terminé de dire tout ce qu’elle avait envie de lui dévoiler pour l’instant.
byul ? prudente, elle ne voulait rien brusquer, rien affirmer ou réfuter. elle voulait comprendre avant de dire quoi que ce soit qu’elle pourrait ensuite regretter. mais pour le moment elle se sentait toujours aussi perdue, ne comprenant rien de ce qui pouvait se passer dans la tête de doona, ni même dans sa vie. je ne pense pas qu’elle m’ait dit quoi que ce soit sur toi… le doute montait, elle se demandait même si byul lui avait dit quelque chose qu’elle avait pu oublier ou même ignore, elle aurait pu faire abstraction du contenu si elle l’avait jugé inutile ou inintéressant. mais cela ne semblait pas être le cas, il n’y avait rien tout simplement. pourquoi tu penses ça ? elle t’a ignorée combien de fois ? ce n’était sûrement pas grave et son amie se faisait des idées, mais elle ne se permettrait pas de le dire à voix haute, du moins pas avant d’avoir la certitude que tout cela venait bien de son imagination.
U MAKE ME FEEL RIGHT@im hayun - outfit— taraudée par une appréhension profonde. sentiment qui restait là, tapi dans les ombres, attendant le moment opportun pour refaire parler de lui, pour se rappeler à son bon vouloir. comme un vieil ami qui ne voulait pas tourner la page et rester sagement dans son coin, faisant faner autour de lui toutes nouvelles roses tentant d’éclore. et Doona restait là, apeurée, démunie, face à ce que la vie semblait lui donner. des illusions déformées par ses pensées contraires. déchirées et reformées pour lui offrir des semblants qui n’avaient rien à voir avec ce qui se passait réellement autour d’elle. pourrie au plus profond, par une peur viscérale qui ne l’avait pas quitté au cours des années. alors que tout était rentré dans l’ordre. il fallait cependant un signe d’elle, un regard de travers, une parole à moitié comprise, pour que tout se remette en branle. sans qu’elle ne puisse rien y faire.
et elle restait là, ridicule et alarmée. les larmes au bord des yeux, à se poser toujours plus de questions. c’était dans sa tête, juste dans sa tête. il lui fallait cependant, dissiper ces craintes, au risque que le sommeil ne vienne pas. “ Ok… okay… ” ses lèvres se pincèrent davantage, le souffle presque inexistant. lui fallait-il plus de courage ? ou était-ce la confiance qui lui faisait défaut ? elle savait pourtant que jamais ses soeurs ne la jugeraient, aucune d’entre elle ne viendrait la tourner en ridicule. mais l’esprit lui, restait beaucoup trop sur ses gardes. “ Je… je sais pas. Elle m’a pas vraiment ignoré ou quoi. Mais… ” et elle se recroqueville un peu plus sur elle-même, perdue et apeurée. ce que cette femme pouvait faire sur sa personne était bien trop puissant. “ J’ai l’impression que j’ai fait quelque-chose de mal… hier j’ai fait une bague et elle m’a lancé un regard… mais je dois me tromper. Je fabule sûrement. ” à ne plus distinguer le vrai du faux.
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