échanges rythmant sa journée, à n’en point suspecter qu’elle tiendrait une conversation sur ses hobbies de collectionneuse auprès d’une connaisseuse hors pair visiblement. dommage qu’elle n’avait pas eu le temps de repasser chez elle pour mieux mettre son tee-shirt favori avec romina et kuromi. l’uniforme porté librement pour n’en devenir qu’un avec ses gestes. ligne de clients venant bousculer la café normalement tranquille à ces heures précises. l’horloge tourne pour bientôt annoncer la fin de son service. le bout des ongles venant constamment se colorer du brun des grains de café. passant ses moments de calme dans les commandes à venir se les nettoyer en vitesse pour mieux observer l’atmosphère paisible. des groupes de lycéennes venant raconter les derniers ragots, il n’y a plus que les étudiants en manque de caféine pour venir réviser ou bien écrire un de leurs rendus. population éclectique dont elle n’était que la première fan. des sons de pop du moment, il n’y a plus que les balades venant bercer ces populations étranges.
l’oreille qui capte le bruit d’entrée pour mieux mettre en place un sourire sur son visage tandis qu’elle n’est plus que seule derrière le comptoir. relève qui devait arriver dans quelques minutes seulement. bonsoir, bienvenue dans notre café, que puis-je vous servir ? la phrase répétait bien trop souvent sans réellement prendre en compte les traits distincts de la personne devant elle. temps d’adaptation nécessaire.

la panique qui s'était emparée de ton être à la seconde où tu t'étais rendu compte que quelque chose manquait. tu as beau faire le fond de tes poches, les explorant tel un puit sans fond, aucune trace de ton porte-monnaie ; qui, au-delà de la valeur sentimentale—jolie mascotte aux allures de dessert sur le devant—contenait quelques papiers importants et personnels. toi d'habitude si positive, tu t'étais déjà imaginer les pires scénarios et te demandais comment tu pouvais expliquer qu'un.e saesang était en position de l'un de tes effets personnels... tu aurais probablement évoquer le vol pour sauver ta peau, alors que tu connais très bien le coupable : ta propre étourderie.

mais la chance semble te sourire alors que l'écran de ton téléphone portable s'allume, sur un fond d'écran aux allures de la même mascotte que ton porte-monnaie. la notification bloque quelque peu le dessin pour, tel un phare dans le brouillard, te redonner un peu d'espoir : un numéro inconnu qui semble l'avoir récupérer. tu soutires quelques informations tout au long de la discussion et la décision est formelle, ce message est bien réelle ; aucune possibilité de mauvaise blague ou de fake news. tu envoies quelques messages, particulièrement enthousiaste, en voyant la jeune femme réceptive à ta passion pour les petites mascottes japonaises colorées. tu en oublies presque la raison première de votre conversation.

tu en profites pour t'habiller légèrement, brise qui habille cette fin d'après-midi. des lunettes de soleil, pour essayer de passer inaperçu, et tu essayes de retourner vers le café ; tu y es allé dans les dernières vingt-quatre heures, tu te souviens évidemment du chemin. par chance, il n'est pas loin ; tu as évoqué à ton manager une excuse bidon : j'ai besoin de me dégourdir les jambes. peut-être qu'il y croira si tu ne rentres pas trop tard.

tu entres alors dans la café, le regard balayant celui-ci, concentration pour la trouver. son visage te réapparait petit à petit, ce genre qu'on oublie pas ; ce sourire solaire : en t'avançant vers le comptoir, tu le retrouves instantanément. bonjour ! lippes qui dessines alors un sourire, tu sors ton téléphone et l'allume, révélant le fond d'écran à la jeune femme. j'aimerais commander... un porte-monnaie. je crois savoir que vous en avez un. petit rire qui termine ta phrase.