retour sur les terres natales, jeju ; là où le vent est le plus frais, les rayons sont plus doux. attachement particulier à ces terres qui t'ont vu naitre, c'est toujours un plaisir de pouvoir y revenir—même si ce n'est que quelques jours dans l'années, suffisant pour ne pas l'oublier.
et cette fois-ci, ce n'est pas une visite comme les autres. contrairement à d'habitude, tu ne foules pas cette terre promise seule : à ton bras, l'être aimé, celui avec qui tu veux partager ; dont ton coin de paradis. attirail parfait pour passer incognito, lunettes de soleil et masque, jusqu'à ce que vous soyez assez enfoui dans la ville pour être plus à l'aise. enregistrement dans l'hotel, vous montez vos maigres bagages (juste assez pour survivre quelques jours), et tu fermes la porte avant de l'embrasser. difficile de se tenir aussi loin de lui pedant vos vos sorties, alors que tu profites habituellement du peu de temps que vous avez ensembles au maximum. sooo.. what do you want to do today? c'est probablement toi qui devrait être le guide—mais tu lui laisses le choix, peut-être qu'il a une idée derrière la tête.
ce n’est que quelques jours, mais sol ne peut s’empêcher d’être heureux. le vol n’a pas duré assez longtemps pour qu’il en ressente une quelconque fatigue, et c’est la première fois qu’il vient à jeju, alors il en profite pour contempler l’île du haut de ce taxi partagé en si bonne compagnie. et une fois arrivés, si l’hôtesse d’accueil pense quelque chose du fait de les voir ensemble, rien ne ressort de son visage alors qu’elle les enregistre.
il a le sentiment de pouvoir enfin respirer alors qu’ils déposent les bagages dans la chambre, et que son souffle lui est volé par rang qui l’embrasse. sol est bien loin de se plaindre. « there’s a lot i want to do.. » une partie de lui voudrait aussi rester enfermé dans cette chambre avec rang jusqu’au soir, mais ce n’est pas assez rationnel, pas assez logique. il veut aussi profiter de l’air extérieur, du plein soleil qui frappe la nature sauvage. « i want to go to the beach. i heard there’s people surfing, maybe we could try ? »
évidemment, rester au lit toute la journée semble être un plan intéressant ; à regarder l'horizon, la fenêtre ouverte, cela n'a rien pour déplaire. mais vous pouvez aussi profiter de l'île ; qui, contrairement à votre lit, est éphémère.
la plage, évidemment—unique en son genre, chacun de tes retours se solde par une balade le long de la plage. sauf qu'ici, tu ne seras pas seul. spot on! i love going to the beach. trust me, it's the finest one in all of korea. tu prends l'une de tes valises, la pose sur le lit, et tu sembles fouiller dans tes affaires. did you pack up a swimsuit? we could try to swim, today. the weather seems perfect. la beauté du quotidien, de partager toutes ces petites choses qui te semblent banales ; mais qui, aux yeux de sol, sont inhabituelles. i'll be honest, however... i've never tried surfing. i was usually using my time at the beach to sunbath. sous un parasol, avec un livre : pas vraiment du genre à se jeter à l'eau à la moindre occasion ; mais peut-être que cela à changer?
il a un sourire attendri face à la fierté de rang et de son île. il sait qu’il ne pourrait pas dissocier cet endroit de l’être aimé, quand bien même il essaierai. même s’ils ne finissent pas leurs jours ensembles, et sol ne veut pas penser à de si triste fins. pas maintenant, pas demain. c’est comme cette chanson que rang chantonnait avant de venir, qui ne quitte plus son esprit. il sait que plus tard, en regardant en arrière, il y aura la nostalgie de ce son, cette plage, ce sourire.
il réalise qu’il devrait faire comme lui, prend sa valise et déballe quelques affaires. « we’re in april, rang. we’ll surely die freezing… ? but yes, i took my swimsuit, just in case. » pas besoin de se balader avec un tee-shirt dans l’eau pour les caméras, car pas de caméras en vue. juste eux, le ciel, la mer. « oh we could sunbath too. that’s as you want honey »