≋. lost stars ❪ aena ❫

— (chaque fois que tu me tournes le dos
j’ai l’impression d’avoir tout imaginé,)
ce visage qu’elle adore - le tien - change chaque jour de tonalité. ta douceur la caresse puis ton indifférence la frappe. tu es revenue dans sa vie comme une tempête, lui soufflant le froid et le chaud. tu lui fais parfois perdre un peu la tête, tu sais ana - et tu repars tout aussi vite, tout aussi fort.
elle a eu froid ces nuits là - seule sous le crépuscule, désormais plus aucun bras pour la serrer (lui dire que ça ira). elle a survécu à ton absence ces années là (elle a mis du temps mais elle s’est remise tu sais,) se confondant dans cette nouvelle vie, cette nouvelle peau, cette nouvelle elle. mais maintenant qu’elle regarde aecha le sait, il n’y a que l’enveloppe qui a grandi : l’intérieur est toujours aussi pourri, qu’une couche de fleurs pour ignorer les odeurs - ah! toi tu peux la percer à jour elle le sait. ou bien est-ce cette façon que tu as de la regarder alors que vous siroter la fin de vos boissons.
ici on ne joue pas au jeu des menteuses - il y a que la vérité qui perce et se réverbère au soleil.
au moral hein… y’a quelque chose qui s’aspire en elle sans parvenir à mettre le doigt sur quoi. et le tonnerre qui toque à sa porte si fort qu’elle peine à l’ignorer. tout va bien aecha. les jours gris finissent toujours par s’effacer. j’me porte comme un charme. sa voix cassante qui glisse dans l’espace - non, il ne glisse pas, il claque contre chaque particule d’air jusqu’à devenir électrique. ravie de voir que tu t’en inquiètes. elle t’observe. sait que tu vas fuir. esquiver. faire une de ces jolies parades qu’elle arrive à peine à te reprocher - ici on est mauvaises amies, mauvaises amantes, mauvaises perdantes. que des coeurs dysfonctionnels, pourraient exploser entre vos doigts. et puis des filles qui se sont un peu aimées, autrefois.