( illicit affairs ) nuri & aimi

– peut être est-ce parce qu’à tes côtés tout semble plus facile, une ancre dans sa réalité parfois trouble et chaotique. nuri qu’a jamais eu besoin de se poser trop de questions parce que tu as toujours su y répondre sans détour ; un élan de légèreté dans un quotidien bien souvent trop pesant.
à pas avoir besoin de se cacher. déployer les ombres et les lumières de son visage sans pour autant craindre que son image s’effondre dans ton regard - car tu embrasses chacune de ses facettes sans espérer qu’il soit autre chose.
nuri et ses failles, nourrie trop souvent par cette colère adolescente et mal maitrisée, qui semble s’apaiser sous tes mots et tes regards le projetant à cette époque où vous étiez plus jeunes, et où la vie semblait alors bien différente.

ça faisait quelques mois que vous ne vous étiez pas vu (et c’est sans doute pour ça qu’il s’est un peu perdu) - une parenthèse étrange où ce n’est pas le travail qui vous faisait suffoquer mais bien ce silence brûlant après une cacophonie ambiante devenue durant des années usuelle. alors quand tu déboules et lui arraches les yeux à son téléphone, y’a ce sourire léger qui flotte sur ses lèvres en présage d’une douce soirée. “tout le monde ne se met pas à boire seul aimi… le début de l’alcoolisme c’est pas pour moi tu sais.” les lèvres pincées en cette striure maligne - son regard glisse un instant sur les autres tables quasi désertes aux alentours. endroit trop hors de prix pour que le commun des mortels puisse s’intéresser à leurs commérages.
il attrape le sac en question, arque le sourcil d’un air amusé tandis qu’il sort le tshirt en question - réfrène un rire salvateur tandis qu’il préfère jouer l’indigné. “plutôt mourir que porter un truc du genre aimi… t’as pas vu que j’étais un mec plutôt stylé?” et il rit finalement de bon coeur nuri, tout en poussant à son tour un sac vers la demoiselle - promesse tout droit venue de paris, dans un joli écrin cartier se trouve la tour eiffel dorée munie de son porte clé… plus au fond emballé soigneusement dans une papier craft, un haut tout droit venu des boutiques parisiennes, choisi avec plus de soin que ce qu’il voudrait bien admettre. “si je le porte on va croire que je suis le président de ton fanclub… impossible de rejoindre ces rats.” sans confesser qu’il était sûrement le tout premier.