♡,, enfants terribles ❪ seeung ❫

— c’est sans doute parce qu’elle se sentira jamais vraiment à sa place à tes côtés et que ça l’exècre, cette distance profonde et mesurée.
parce que même si elle s’évertuait à entretenir votre lien y’aura toujours ce fossé. cette politesse ancrée, parce que faut rentrer dans les codes, épouser la bonne société. 


elle aurait aimé pouvoir te voir en allier. glisser dans ta main comme lorsqu’elle était enfant sa tendre requête, trop effrayée à l’idée de la demander elle même au paternel.
sentir que tu demeurais dans son dos peu importe ses décisions – quitte à créer l’effusion.
mais love fait tache sur le tableau.
elle agresse le regard qui cherche la perfection.
trop criarde, trop saturée de ce rouge qu’elle continue d’arborer, on la déteste pour attirer l’attention.
(arrête donc d’être vulgaire, yuri. c’est agaçant.)
ce mot emprunté qui se retrouve désormais entre tes lèvres et qui a le don d’instantanément la crisper.
sa mâchoire se verrouille tandis qu’elle relève le regard, te fusille de ce dernier – parce que ça lui fait toujours autant mal de devoir s’incliner. « je sais. mais d’ordinaire tu laisses tomber. » elle se victimise pas. elle a cessé de le faire : elle sait que c’est inutile. elle cherche simplement à montrer à quel point elle a su continuer sans toi. parce qu’avant ton absence creusait ce trou en elle qu’elle a fini par réussir à combler.

et la famille na n’est devenu qu’un groupuscule d’étrangers.

« ravie de voir que tu as toujours autant à coeur de prendre les décisions des autres à leur place. » mais elle ne te contredit pas. parce que oui, le vin rouge, elle aime toujours ça. ce qui l’énerve, c’est plutôt cette façon suffisante que tu as de prétendre bien la connaitre, quand finalement, c’est à peine si vous parvenez à vous cerner.
(cesse de prétendre que tout va bien seeung.
on sait que c’est faux.)
et pourtant, lorsque l’annonce se fait, son coeur se tord un peu.
parce que y’a un avantage à être le cache misère, le vilain petit canard sans manière : on la laisse tranquille. cause perdue, c’est pas le mariage qui pourrait la sauver – mais toi t’es l’enfant idéal qui finira toujours par céder. le raisonnable qui abandonnerait son coeur pour sauver le leur ; quand love est sertie d’égoïsme et de cette volonté d’aimer à en crever.

elle soupire, croise ses mains tandis qu’elle fixe le fond vide de son assiette. « c’est ça ton problème. tu sais jamais rien leur refuser. » et puis ses yeux finissent par chercher les tiens, à se demander à quel point t’es lésé.
(à quel point ça fait mal, de devoir tout leur donner ?) « qui est la malheureuse élue ? un mariage de convenance, super. je ne suis plus surprise de rien de toute manière. » parce que c’est ainsi qu’on fonctionne. dans votre famille. les émotions, on les enterre. et les états d’âme, on les oblitère.