— murphy's law' (기석)

(#) posté **Jeu 8 Sep 2022 - 1:06**

Shin Aecha

xingyuan to the stars

(#) posté Jeu 8 Sep 2022 - 1:04

tw : depression. drugs. anxiety/eating disorder.

JUNG KISEOK

ferme les stores on va retarder demain

ft. JUNG JAEWON

JUNG KISEOK
27 YO – 10.02.1995 ☽☽
KOREAN, HETEROSEXUAL
AUTOR, COMPOSITOR, PRODUCER.

○.⋆ ☽ ce jour là ; ne me ramène pas
j'ai trouvé ma place, oui
un pied dans les flammes
un autre dans la glace
j'ai trouvé ma place.

☽☽ JUNG KISEOK

kiseok pas immortel, kiseok qui s’fond dans la masse, kiseok qu’on perçoit pas – sabré pourtant par l’éclat d’une jeunesse un peu consumée. deux syllabes qui percutent, qui résonnent à l’intérieur comme une légère détonation – la légère secousse qu’on finit par oublier, parce que y’a plus frappant qui finit toujours par débarquer.

☽☽ SEOUL, 1002

séoul l’innovante, séoul si pimpantes de ses longues jambes galbées prête à conquérir le monde de se fièvre à peine née. séoul et sa démesure écoeurante, et pourtant rassurante, dont l’garçon connait tous les travers. dans son mensonge y’a une réalité, une vérité qu’il connait par coeur kiseok, et qu’il aura fini par aduler.

☽☽ KOREAN

jusqu’aux os, jusqu’aux sang. pas un brin d’ailleurs. pas un brin d’magie d’orient, d’occident, de fantaisie d’un autre pays. kiseok qui crie sa banalité jusqu’à son regard qui s’étire curieux sur ces images glacées d’contrées qu’il aura jamais réellement pu voir ni visiter. à nourrir ces rêves d’autre chose secrètement. rester pourtant enraciné.

☽☽ MULTI FACES

l’gamin passionné du papier, des platines, de ces ondes qui s’dessinent, de ces notes qui résonnent. compositeur. parolier. à s’nicher dans le confort de séances studio – aimer l’émulsion, la naissance de ces titres qui finiront par déchirer la voute nuptiale, qui s’glisseront sur les rythmes endiablés ou accompagneront les nuits étirées, étiolées de paroles évasives au détour d’un canapé. chanteur, musicien, artiste sans étiquette – se révèle parfois.

☽☽ ZERO

zero. un point de nous retour. une fin. un commencement. zero, comme une entropie, la sienne ; son chaos et son renouveau. zero : on finit toujours par y revenir.

☽☽ BISEXUAL

comme un murmure étouffé, comme la torpeur de laisser le coeur s’ouvrir à quelque chose de pas maitrisé. le myocarde qu’a déjà du mal à s’activer, manque plus qu’il s’éveille au contact des deux genres opposés. il aime les regards, kiseok, bordés d’eye-liner et de mascara, les rires cristallins et leur toucher. il aime leurs mains fines, délicates, faiseuses de miracles ;
mais pas seulement.
il n’en dit rien.

☽☽ $$$

sensation d'être au bord du gouffre, tout l’temps, toute sa vie. pression légère du trépas, devenu tracas quotidien dont il ne peut plus se débarrasser. trou béant dans la poitrine qui se referme pourtant, lentement : dette payée, chèque envoyé en destination de parents esseulés. à s’maintenir plus que la tête hors de l’eau. avoir besoin de rien. espérer quand même plus.

☽☽ SATURN BOY

kiseok souvent seul, pourtant très entouré. deux familles distinctes ; quand l’une l’aura toujours supporté, l’autre aura cru le voir couler. pas la fierté de papa maman, aura au moins le mérite de les aider. rêve vivant d’un frère qu’aura fini gratte papier, aura tout donné pour toucher l’même rêve que le cadet, quitte à le faire s’y briser. ptite lueur d'espoir pour les plus jeunes d'une famille recomposée. et l’catharsis, à la vie à la mort, même près du précipice.

mountaintop zero he/him pisces blessed cursed

2:17 3:21

. ✵ 　
　　　· 　　 * ˚ . 　　　
✷ 　 *· ⋆

see broken promises
and i know this is what you put me through
u n w e l c o m e guest
brings me back to guilts again with no word

☽☽ SIX FEET UNDER

le silence des ombres. ça le fait sourire de les voir danser en chimères agonisantes qui s’éveillent à la tombée de la nuit. elles sont là –
cachées sous le lit, à la lisière des rideaux, quelques part entre les sapes quelconques d’une fadeur écoeurante abandonnées au fond du placard.
il les écoute parfois, le soir, le regard qui fixe sur le plafond où se dessine cette fameuse tâche – cette marque ridicule dont on a jamais réellement connu l’origine, mais qui est toujours bien là ; et il se demande ce que ça pourrait être, l’humidité, de la nourriture peut-être, le sang d’une âme égarée.
et les ombres elles causent, elles viennent parfois agripper les mèches de ses cheveux, le pan de ses vêtements – grattent sa peau. elles chuchotent, terrifiantes
(eh,)
il fait semblant de ne pas écouter,
(eh, pst,)
les paupières tombent,
(eh, pst, toi là,)
il se bouche les oreilles,
(eh, pst, kiseok ?)
(c’est bien kiseok ton nom,)
(kiseok,)
(seok qu’ils disent parfois,)

(eh, seok, franchement, tu t’es vu ?)
elles vont bientôt l’avaler.

☽☽ 1995' ORBIT

là, dans les bas-fonds d’séoul, là, dans les boyaux de la capitale, là, dans l’coeur blessé d’un pays qui vit si vite qu’il finit par les faire tous suffoquer.
là, là parmi ceux qui n’ont plus l’espoir, parmi ceux qu’on tâté l’asphalte le regard brillant, sans trop d’espoir ni d’ambition. là, à l’ombre des gratte ciels – les grands oubliés. un visage de plus à noyer dans la foule, griffonné, sans identité. kiseok qu’a dévoré ces paradis de bitume, pas bien riche, pas bien loti, pas malheureux pour autant.

☽☽ 2001' HORIZON

ça dévale. ça déboule. la connaissance de la rue, à trainer tard après l’école – finir par l’adorer, cette cité dorée, dont l’apparence ne l’intéresse guère que le métal rouillé qu’elle s’évertue à cacher. il les aime, ces aspérités ; fourré partout où il devrait pas, suivre les plus grands parce que ça semble toujours plus rasoir. l’grand frère pour modèle, à s’attacher à un rien, à un tout. toujours un truc dans les pattes, vieux instruments entre les doigt ; à apprendre par papa, roule des mécaniques avec une guitare à peine accordée, s’croire super héros quand il les suit aux heures plus avancées. s’imaginer roi du monde ; prince des poubelles.

☽☽ 2006' CATHARSIS

ils étaient pas bien nombreux – ça s’est juste agrandi avec le temps. ça s’réunit en rappant sur quelques vers ; ça veut refaire le monde, ça veut déclencher la révolution, ça croit qu’avec les mots ça peut créer l’explosion. kiseok lui qu’a pas l’âme d’un guerrier, s’laisse emporter parce que c’est eux. comme une colonne vertébrale. lui aussi, il couche les notes, les mots sur le papier. parle de sentiments qui l’traversent pas encore, qu’il connait qu’en regardant papa maman, les films à la télé.
kiseok grand rêveur, kiseok lunaire qui s’imagine quelques galaxies, s’laisse toujours s’en aller. présence constante et silencieuse.

☽☽ 2010' THIRST

on l’repère. jolie gueule jolie voix. on l'repère à la place du grand frère qu'il accompagne l'air de rien. il prend l’truc à la rigolade – après tout ça a plus l’air d’être une blague. on lui dit qu’il devrait tenter sa chance après avoir performé dans les rues trop peuplées. il y croit pas. il y a jamais trop crû.
mais kibum lui – il en rêve. projète ses illusions sur le petit frère.
alors il finit par accepter. la MYSTIC, dont les promesses semblent sorcelleries, creuses, illusoires. réalité cachée : trop peur d’perdre crédibilité aux yeux des autres. à entretenir un espoir bien loin de celui de la rue : cherche pourtant quelque part à la fuir.
c’est p’têt mieux ailleurs ?
quand la précarité pèse, qu’on vend des jolis sourires sur le papier glacé.
il sait que c’est probablement faux.
il s’y perd quand même.

☽☽ 2010' REVEAL

l’gamin en train de se crâmer l’échine. il bosse dur. s’persuade de correspondre à ce qui est exigé. à beau se murer dans ses silences, ses angoisses ; y’a tout qui grandit. menace de le dévorer.
( et ce secret qu’il continue d’étouffer ).
il voudrait vous dire. pourquoi il vient plus. pourquoi il s’pointe pas, ces soirs là. pourquoi il a toujours l’air crevé, à côté d’ses basques. pourquoi l’argent manque. pourquoi maman a l’air inquiète. pourquoi papa s’énerve. y’a que kibum pour y croire.
y’a que le grand frère qui veut l’voir continuer – sans doute parce qu’il a toujours bêtement trop cru qu’il pouvait briller.
sans doute parce qu’il aurait voulu, lui aussi, pouvoir effleurer ces espoirs de célébrité.
et lorsque la vérité éclate – lorsque kiseok, dévoilé au grand jour, doit affronter leurs regards : il s’effondre un peu

☽☽ 2012' &BURN

( ah.
putain.
ça fait combien déjà ?
deux ans.
ouais. )

le corps ne bouge plus.
tétanisé. pétrifié.
quelqu’un a réveillé méduse.
quelqu’un l’a faite se lever.
(il a mal partout).
c’est le burnout.
le squelette délabré.

(anorexie : perte ou diminution de l’appétit. l’anorexie mentale est une maladie due à un refus de s'alimenter lié à un état mental particulier.)
(anorexie : cécité. abandon de soi.
oubli.
rejet.)

« nous accueillons une nouvelle tête parmi nous. tu veux te présenter ? »
les épaules, frêles, se haussent.
sous la visière de sa casquette, les silhouettes lui paraissent floues.
il se demande encore ce qu’il fait là.
« alors ? »
un temps.
le temps de gonfler le corps poreux, qui se vide de toute oxygène à l’instant même où l’air pénètre dans la gorge – comme un courant d’air, kiseok vrai porte ouverte aux sensations de passage.
« je m’appelle kiseok. »
« bonjour kiseok. »
il déteste déjà ça.
« hm. je crois que je suis ici car je n’ai pas respecté les règles. »
et ça résonne dans sa tête ;
kiseok,

« ton poids kiseok,
c’est la réussite.
vous devez être beaux.
vous devez être ce qu’ils veulent tous être.
vous devez être des illusions. »

et ça résonne dans son crâne,
les chiffres ;
60- 
57-
 49- 
43-

 …39 ?

je tombe, mère.

☽☽ 2013-2013' HEALER

(je sais que c’est ma faute)
tu m’as dit que ce n’est pas grave
(et pourtant je pleure à m’en arracher les cotes)
dans ce cimetière d’épaves –
apprenons à mourir,
pour naître demain –
effacer les souvenirs,
et toutes les traces carmin.

(je me gorge de ton soleil)
je dévore ta lumière ; je suis un avaleur d’étoiles –
et brille un peu plus à tes côtés ; les sutures se cousent au simulacre de nos peaux au rythme de nos rires —
mon souffle s’écrase dans ton cou, ose parfois faire fleurir quelques marques sur ton épiderme
(je t’aime)
et l’armure tombe à nos pieds ;
et le paysage humain s’étend, s’étend, se dessine sous mes yeux qui ne savent même plus sur quelle courbe s’accrocher
(je t’aime)
et parfois les mots ne suffisent plus.

☽☽ 2013-2018' TAKE IT SLOW

( alors c’est ça ? la liberté ? )
enfermé entre quatre murs. au coeur des studios dans un petit label, avec lui. avec eux.
retour aux origines ;
écrire, composer. à l’ombre des projecteurs – il se sent revivre. protégé. coquille parfaite, lisse, fermement érigée.
une nouvelle illusion.
une nouvelle utopie.
( ça va. pour l’instant ça va. )

☽☽ 2018' - GOD DAMN

hyue il y croit dur comme fer.
un peu trop même.
(ça l’agacerait presque).
hyue et ses grands discours, hyue et cette verve qui finissait toujours par le gaver – hyue et son trop plein de tout qu’aime trop tout exacerber, à des années lumières de kiseok. relation compliquée – qui pourtant semble s’éclaircir lorsqu’il s’agit de musique. de créer. le regard roule moins dans ses orbites, la grimace semble moins forte. ça semble plus lisible – facile.
alors il finit par se laisser convaincre, kiseok.
il sort un premier single.
ne touche toujours pas vraiment la scène, seulement de loin, seulement parfois.
signe avec la moutaintop label.

☽☽ LATE 2019' TOO DEEP TO TURN BACK

j’lève mon verre.
j’lève mon verre pour vous. pour moi. pour toi.
j’lève mon verre pour nos soirées. j’lève mon verre pour ce joint pas terminé. j’lève mon verre pour ces pistes enregistrées qu’on finira par oublier. j’lève mon verre pour minuit. j’lève mon verre pour l’aube, et puis l’approche de midi. j’lève mon verre pour ces cernes qui nous dégringolaient jusqu’au bide, ces vannes qu’on aurait voulu écrire, ces rêves qu’on a pas pu accomplir.
j’lève mon verre.
j’finis bourré.

(à toi, mon frère, laissé sur le carreau,
qu’aura pas fini d’nous manquer).

j’me déteste. (un peu)
qui aurait pu te (nous) sauver ?

☽☽ 20' (RE):ZERO

y’a les prémices de quelque chose de nouveau. une réalité neuve qui se dessine, loin du dernier fantôme – besoin de grandir, d’s’élever de nouveau. d’pas s’laisser crever ;
faut bien trouver un nouveau cierge à allumer.
artiste officiel de la moutaintop label. résonne comme une nouvelle épreuve à surmonter.

SIAL SHE/HER FRANCE SKATE VIBE