tournage enfin terminé et suji tout sourire, satisfaite d'une journée bien productive. comme à son habitude, elle remercie ses invitées ainsi que son staff, puis passe en revue les dernières prises sur les moniteurs avant de se permettre d'approcher son amie. pas trop tôt, plaisante-t-elle tout bas dès qu'elle est certaine que minchae est la seule à l'entendre — humour qu'elle ne s'autorise qu'auprès d'elle car, au moins, elle ne risque pas de la prendre au sérieux, ça va ? tu t'es éclatée ? le ton taquin et léger, inconscient de la rancune qui grandit en la rappeuse depuis un moment.

promotion des débuts en grandes pompes. changement d’agence se révélant positif alors que les promesses deviennent enfin réalité. changement de tonalité face à la précédente qui l’avait laissé dans le flou le plus total pendant deux années en plus des cinq autres sous le statut de trainee. hyemin déjà partie pour un autre schedule tant qu’elle finit par remercier l’équipe au nom du groupe. elysian qui inonde l’industrie à en devenir des visages récurrents au quotidien. stratégie marketing se révélant efficace et si simple quand on venait d’une agence de cette taille.
emission de suji qui se fait plus compliquée. rancœur venant empoisonnée le palpitant alors que les articles inondent de cette amitié avec l’interdite. celle qui faisait de son existence un fléau pendant tout un survival. l’envie de l’étriper encore présente malgré le temps passé. suji était à elle. possessivité qu’elle n’appliquait que dans des cas pratiques. tranquille, c’était moins épuisant que d’autres schedules. le ton qui trahit une certaine gêne. loin le fait d’être dans des agences différentes à présent. y a un endroit privé où j’peux te parler ? celle qui ne viendrait pas gâcher l’image renvoyée par l’agence. a s’en faire polie devant la masse pour mieux demander des explications loin des oreilles baladeuses.

d'ordinaire perspicace et en phase avec les moindres changements chez ceux qu'elle aime, suji est pourtant inconsciente du malaise qui bourdonne en minchae, trop préoccupée par les formalités du tournage et les mille autres emmerdes qui pullulent au fond de son esprit. alors, quand elle aborde son amie, c'est l'air de rien, l'esprit léger et insouciant -- du moins en apparence. ah bon ? qu'est-ce que j'ai fait ? répond-elle en riant, malgré la secousse inévitable qui saisit son coeur chaque fois qu'on lui adresse ces mots. on peut aller dans ma loge, si tu veux. signalant de gestes de la main aléatoires à sa manager qu'elle s'absentera quelques instants, suji attrape le bras de la rappeuse pour la guider hors du set méticuleusement arrangé. elle ne la lâche qu'une fois dans l'intimité de la loge pour se servir un verre d'eau, la main tremblante malgré elle. ça va ?

humeurs fluctuantes pour mieux imprimer l’idée d’être trahie par celle dont elle n’aurait jamais pensé. elle se fait vorace d’attention pour mieux venir perdre la face. a s’en faire gamine pour une situation risible quand les souvenirs d’injures ne sont que le seul lien qu’elle fait avec le prénom maudit. le rire semble feint, celle qui se veut animatrice pour mieux retomber dans des démons que chacune arbore. la loge qu’elle attend comme pièce salvatrice. celle où elle pourra décharger son cœur des incompréhensions qui la guettent. pas vraiment. elle déglutie, ne savant point comment aborder la situation. je peux être franche avec toi ? à en vouloir la certification que c’était toujours ce que la soliste préférait. a en vouloir débouler pour mieux cracher sur la danseuse. vouloir des explications à tout prix alors qu’elle se souvenait très bien s’être plaint dans les messages de suji. de crier sur tous les toits que c’était sa pote avant tout et qu’il y avait une question de loyauté en jeu.

malgré son ignorance de ce qui dérange minchae, son subconscient perçoit les changements subtils de ton et d'atmosphère et l'anxiété qui s'installe en elle est palpable. suji n'y voit que l'anxiété habituelle qu'elle ressent chaque fois qu'on lui dit qu'on veut lui parler sans offrir plus d'explication, surtout d'un ton aussi sérieux, mais elle sait son instinct trop aiguisé pour prendre panique sans réelle raison. vas-y, tu commences à me faire flipper, souffle-t-elle en se retournant vers elle, les rides à la surface de l'eau dans son gobelet reflétant les secousses de son esprit. oubliant complètement la soif qu'elle voulait étancher, suji s'arrête face à minchae, le regard soucieux et la main qui vient tenir tendrement son bras communiquant la sincérité de son inquiétude. qu'est-ce qui se passe ?

confessions qu’elle fait sans détour, dans le plus grand secret de la sphère privée pour mieux protéger des réputations solides ou à peine naissante. la langue point dans sa poche, à dire quand quelque chose la dérageait au plus haut point. traitement misérable sur l’émission d’antan pour mieux voir la trahison par la suite. t’es sérieuse à traîner avec jiyun ? besoin de connaître le degré d’implication, de savoir à quel point le myocarde devrait s’annihiler. séquences faisant tourner la toile de voir la rivalité sous l’édit du survival. a en assurer les médias que rien de tout ça n’était réel pour mieux garder une bonne réputation. faire semblant tandis que sa furie est évacuée dans les messages de ses amies. après tout ce qu’elle m’a fait subir ?

bah ? ses yeux s'écarquillent alors qu'elle laisse s'échapper ce souffle surpris — et se sent immédiatement soulagée de ne pas avoir laisser glisser un et alors ? à la place. le soulagement est bref, cependant, achevé par les tremblements excédés de son coeur. elle déteste voir une autre de ses amies impliquées, déteste devoir offrir une quelconque justification quant à sa relation avec autrui. mais minchae reste sa meilleure amie, précieuse à ses yeux, et elle s'efforce de calmer son esprit pour revêtir un air aussi sincère et à l'écoute que possible. qu'est-ce qu'elle t'a fait subir ? demande-t-elle non pas par manque de confiance, mais dans un réel —  et sans doute naïf — espoir de l'alléger du poids qui lui pèse dessus et offrir des solutions pour que toute aille bien entre elles trois.

celle qui n’en revient pas, à en obtenir la gloire de tout son rôle auprès des public. l’impression d’être une véritable sorcière pour imposer ses états d’âme à son amie de toujours. a en poser une question comme si elle n’avait pas déjà pu faire part de ses soucis avec la danseuse. ne pas être écoutée, point surprenant quand c’était un de ses motifs de non-renouvellement avec l’agence. brisée par ces dynamiques pour mieux s’épanouir dans une nouvelle existence depuis septembre. tu as la mémoire courte ? l’infernale devient le sujet principal tandis qu’elle ne supporte point de la voir trainer dans la périphérie de son écosystème. cette peste m’a fait vivre un enfer sur le tournage du survival de danse. son comportement est odieux alors que c’était elle qui était dans l’obligation de réhabiliter son image. à en pouffer une bouffée d’air, les mèches de cheveux volants pour mieux se reposer sur son faciès. patience trop courte quand il s’agit de jiyun.

l'agacement de minchae est palpable et suji s'efforce de ne pas le laisser déborder sur elle. quand bien même elle est frustrée que sa curiosité soit interprétée comme un manque d'égard, elle est consciente que c'est à elle d'être patiente et à l'écoute. non mais je me souviens, je demandais des détails, précise-t-elle. de leur querelle, suji ne connaît que les grandes lignes : mauvaise entente, deux gros caractères qui ne sont pas faits pour se rencontrer. rien de grave, aussi pénible cela a-t-il pu être pour minchae. si jiyun avait commis quelque chose de plus grave, suji voudrait le savoir. genre je sais pas... elle t'a poussé dans les escaliers ? mis de la colle dans ton jus ? dit des conneries sur toi dans ton dos ? les exemples fusent, après tout rien ne l'étonnerait de la part de jiyun. ce n'est pas pour autant qu'elle lui pardonnerait un tel traitement envers minchae et elle prend place à ses côtés, penchée vers elle pour que ses mots l'atteignent mieux. tu sais que je l'ai jamais laissée mal parler de toi, hein ? rassure-t-elle, je sais que vous vous aimez pas spécialement, mais je tolèrerai jamais qu'on manque de respect à mes amis devant moi.

a s’en sortir l’unique personne en faute avec les dires de l’amie. le cœur lourd qui vient à briser la cage thoracique sous la rage accumulée. sourire esquissé pendant l’émission d’il y a quelques mois plutôt que de tomber dans les travers que voulaient instaurer la danseuse. autre qu’une torture mentale avec ses états d’âmes pour mieux me faire plomber le programme tu veux dire ? oh des exemples qu’elle en a à revendre. l’esprit qui tourbillonne pour mieux se souvenir de l’interaction la plus récente. le fait qu’elle insulte mon groupe ? qu’elle dise que je suis juste là pour combler la formation ? non toujours pas suffisant suji ? blessée qu’elle avait été. a souffrir avec une certaine force mentale pour ne pas s’écraser lors que les remarques fusent. le fait qu’elle souhaite chercher la bagarre en plein couloir de la kbs plutôt que d’accepter de me suivre là où personne n’entend pour mieux ruiner ma carrière comme elle a ruiné la sienne ? les semblants sont toujours prédominants dans une industrie comme celle-ci. gamines qu’on expose comme anges pour mieux les vendre dans une procédure marketing efficace. loin de lui échapper que la rappeuse qu’elle avait remplacé s’était fait jarter à la dernière minute pour un scandale capable d’affecter la future réussite du groupe.