Une
idole en Corée du Sud
désigne un artiste de l’industrie musicale, plus particulièrement de la KPOP, disposant de plusieurs compétences : le chant et/ou le rap, la danse et parfois le mannequinat.
RECRUTEMENTIl existe plusieurs méthodes de recrutement des futures stars de demain. La plus répandue étant évidemment celle de l’
audition à laquelle quiconque peut se présenter afin d’y démontrer son talent. Depuis toujours, cette méthode est pratiquée et s’étend maintenant
jusqu’à l’international, où les agences se retrouvent à organiser une série d’auditions aux quatre coins du monde.
On peut également être recruté grâce à des chasseurs de tête dans la rue, les festivals, les concours de danse ou de chant… bien évidemment, lorsqu’il s’agit d’un recrutement dans la rue, l’idole est recruté pour son
physique avant tout.
De plus en plus, on peut également maintenant voir des recrutements se dérouler grâce aux émissions (appelées
survivals) qui ont pour but de lancer un groupe à la suite de celle-ci (c.f. produce 101, idole school, finding momoland…). Le choix est alors décidé en fonction de l’avis du public afin de faire débuter un groupe composé des têtes préférées du public ayant suivi l’émission.
TRAININGA la suite du recrutement, commence alors un programme d’entraînement intensif que toutes les idols (ou presque) subissent. Il arrive cependant que quelques idoles puissent débuter en un temps record (1 jour pour la plus chanceuse). Cependant, ces périodes vont bien souvent au-delà d’1 an et, pour les plus malheureux d’entre eux, peuvent aller jusqu’à 10 ans et plus.
On notera également que, bien qu’un entraînement intensif est commencé, l’agence ne promet cependant pas de faire débuter la personne. Bien souvent, des personnes se retrouvent endettées suite à ces entraînements, dans l’incapacité de débuter et finissent par abandonner.
Les trainees s’entraînent dans différentes disciplines, tout en continuant la plupart du temps à suivre une scolarité. La majorité décide alors de s’inscrire dans des écoles spécialisées dans les métiers de la scène. Ils sont évalués mensuellement et peuvent être renvoyés lorsque les résultats ne sont pas satisfaisants aux yeux de l’agence, et que celle-ci estime ne rien pouvoir faire des compétences de la personne.
La vie de trainee est bien loin d’être facile et est connue pour être difficile. Les idols se sentent libérés d’un poids lorsqu’ils débutent enfin, étant jusqu’à là dans une situation instable dont ils ne peuvent prédire la finalité.
DÉBUTQuand enfin vient le moment de débuter et la line-up annoncée, l’agence attribut à chaque membre un rôle au sein du groupe. Chaque membre doit se maintenir au rôle qu’on lui assigne.
En plus de l’image prédéfinie par l’agence pour l’artiste, il est également soumis à des restrictions afin d’éviter les scandales ou les critiques pouvant porter préjudice à l’image du groupe.
→ interdiction d’avoir une relation amoureuse lors des deux premières années après les débuts officiels.
→ interdiction de conduire.
→ interdiction de boire, fumer, etc.
→ certaines agences interdissent leurs artistes de faire de la chirurgie esthétique, quand d’autres le conseillent vivement.
CONDITIONS DE TRAVAILUn contrat est signé lorsque l’annonce des débuts est faite entre l’artiste et l’agence. La durée est souvent très longue avec des clauses restrictives (on parle souvent de contrat esclave).
Il arrive dans certains cas qu’un artiste parvienne à rompre un contrat à l’amiable avec son ancienne agence, ou bien à l’aide de poursuite judiciaire. Il reste cependant toujours redevable de l’argent que la précédente agence a misé sur lui, et parfois doit dire adieu à un nom de scène dans certains cas extrêmes.
Cela prend quelques années avant qu’un artiste commence à toucher un salaire puisque les agences perçoivent d’abord leurs bénéfices, font diminuer la dette que l’idol lui doit (plus un groupe est nombreux, plus ça prendra du temps) et, enfin, paie leurs artistes par la suite. Une idole n’est donc pas rentable dès ses débuts et ça prend quelques années avant d’enfin le devenir. Pour autant, l’artiste est nourri, logé et blanchi.
Bien qu’apprécié du public pour délivrer un contenu souvent à la hauteur des attentes, les agences sont bien souvent critiquées pour l’exploitation abusive de leurs artistes. Les heures de travaux sont souvent très élevées et dépassent ce qui est concevable, les contrats sont très stricts et on peut se voir exclure d’un groupe / d’une agence en cas d’irrespect de l’une des clauses.
C'est en 2014 que la corée du sud décide de faire passer une loi afin de protéger les membres mineurs (en dessous de 19 ans), les protégeants alors des conditions de travail dangereuses et de la sexualisation de l’artiste. Cette loi garantit une scolarité, un droit à se reposer et dormir.
EN PLUSDepuis quelques années est également mis à la lumière du jour L’ENVERS DU DÉCOR de la vie d’idole qui semble parfaite à l’oeil du public. Nombreux sont ceux qui subissent le cyberharcèlement et le vivent bien souvent très mal malgré le paraître.
Il faut garder en tête que les idols sont souvent considérés comme étant la propriété des fans, d’autant plus lorsqu’ils débutent à un très jeune âge. tous leurs moindres faits et gestes sont analysés et le moindre faux pas fait parler. Les artistes se retrouvent alors obligés d’écrire une lettre d’excuse (manuscrite de préférence) postée sur les réseaux sociaux personnels du membre pour avoir par exemple : osé sortir entre amis, caché une relation amoureuse, tenu des propos incorrects, etc.
Egalement, et pas des moindres, l’agence fait en sorte que le groupe renvoie bien souvent une image de cohésion, d’amitié forte liant les uns et les autres au sein même d’un groupe. On sait pourtant que certains conflits ont vu le jour à l’intérieur des groupes et fini par faire parler d’eux dans les journaux. Tension et jalousie règnent entre les uns et les autres, les inégalités en termes de lignes, de contenus, etc., font souvent l’objet de débat au sein même des fandoms.